GENEVIÈVE CADIEUX. LE PROCHE ET LE LOINTAIN
par Scott Watso
Plusieurs des œuvres de Cadieux sont composées comme des peintures abstraites. Tears (1995) est un monochrome atmosphérique à la Olitski. Juillet(1995) est une composition all-over à la Jackson Pollock. De tels gestes sont peut-être intentionnellement posés comme renvois à la tradi-tion de peinture abstraite moderniste à Montréal. Ces photographies s'approprient l'aura de la peinture, transformant la surface de la photo-graphie en une chose matérielle et digne d'attention en soi, plutôt qu'une chose à travers laquelle on regarde. Dans les œuvres de Cadieux, la sur-face photographique s'apparente à la surface de la peinture ou à la peau sur le corps. Elle est exposée,jamais sous verre ou sous plexiglas. Pour que le papier photographique demeure totalement plat, il est monté sur du plexiglas, l'objet étant ainsi sens dessus dessous, avec le papier à l'avant plutôt qu'à l'arrière du verre. Cet aspect tendu de la surface exposée confère aux photographies une présence et une urgence remar-quables, qui les rapprochent encore davantage de l'aura de la peinture. Comme on l'a bien noté ailleurs, les photographies de Cadieux se rapprochent de la condition de l'installation (Chantal Pontbriand, « Le langage est une peau », Geneviève Cadieux, cat. de la XLIV Biennale di Venezia.éd. Parachute, Montréal, 1990). Tout comme des tableaux de grandes dimensions, elles dominent l'espace de la galerie.
par Scott Watso
...
Plusieurs des œuvres de Cadieux sont composées comme des peintures abstraites. Tears (1995) est un monochrome atmosphérique à la Olitski. Juillet(1995) est une composition all-over à la Jackson Pollock. De tels gestes sont peut-être intentionnellement posés comme renvois à la tradi-tion de peinture abstraite moderniste à Montréal. Ces photographies s'approprient l'aura de la peinture, transformant la surface de la photo-graphie en une chose matérielle et digne d'attention en soi, plutôt qu'une chose à travers laquelle on regarde. Dans les œuvres de Cadieux, la sur-face photographique s'apparente à la surface de la peinture ou à la peau sur le corps. Elle est exposée,jamais sous verre ou sous plexiglas. Pour que le papier photographique demeure totalement plat, il est monté sur du plexiglas, l'objet étant ainsi sens dessus dessous, avec le papier à l'avant plutôt qu'à l'arrière du verre. Cet aspect tendu de la surface exposée confère aux photographies une présence et une urgence remar-quables, qui les rapprochent encore davantage de l'aura de la peinture. Comme on l'a bien noté ailleurs, les photographies de Cadieux se rapprochent de la condition de l'installation (Chantal Pontbriand, « Le langage est une peau », Geneviève Cadieux, cat. de la XLIV Biennale di Venezia.éd. Parachute, Montréal, 1990). Tout comme des tableaux de grandes dimensions, elles dominent l'espace de la galerie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire